jeudi 3 mai 2007

LES GODILLOTS DU CAUDILLO








Godillot et caudillo sont des quasi-homophones (prononciation voisine) mais parfaits antonymes (sens différents).

Un godillot est une grosse chaussure militaire, un de ces épais brodequins taillés pour tout endurer, ce qui a donné, par extension, une personne docile et prête à tout endurer de la part de son chef.

Précisément, en espagnol, "chef" se dit "caudillo" (prononcer : kaou'diyyo), alias "dictateur", titre qui a été particulièrement "bien" porté par des individus comme Perón, Franco, Pinochet, Videla, Banzer et tant d'autres dictateurs, pas toujours sud-américains ni hispaniques, d'ailleurs, comme nous l'ont montré la Grèce des Colonnels, l'Italie, l'Allemagne, le Portugal, tant de républiques bananières, arachidières, cacaoyères, pétrolières, diamantifères, aurifères, gazières... d'Afrique, d'Asie, d'Europe de l'Est, etc.



Lu dans la presse :


Alexis Brézet, lefigaro.fr, 3 mai 2005



Extrait :

Servis par une mise en scène sobre et efficace, les deux champions qui se disputent la magistrature suprême ont donné le spectacle d'un échange de bonne tenue, certes peu prodigue en nouveautés - une taxe inédite, et un recul sur les 35 heures, tout de même à l'actif de Royal ! - mais qui aura permis aux vingt millions de Français qui devaient suivre l'émission, de mieux cerner la personnalité des deux candidats tout autant que les stratégies diamétralement opposées que dictait à chacun son équation politique.

(...)

À la traîne dans les sondages, accusée « d'incompétence » par la droite, et parfois dans son propre camp, Ségolène Royal devait quant à elle contre-attaquer et afficher dans le même temps sa connaissance des dossiers. Elle a mieux réussi dans le premier exercice que dans le second : moins souriante qu'à l'ordinaire, elle a montré davantage d'efficacité dans le registre de la colère (un peu surjouée) que sur les 35 heures, la fonction publique, la fiscalité et la Turquie, où, le plus souvent elle, s'est contentée d'évasives généralités («Tout se tient »), d'étonnantes incantations («je le ferai ») ou d'erreurs manifestes (le nucléaire). Sur la sécurité, l'emploi, bref tout ce qui renvoyait son interlocuteur au bilan de la droite, elle a bien tenté de pousser l'offensive, mais Sarkozy, chattemite, adossé à une incomparable connaissance des dossiers, l'a plus d'une fois renvoyée dans ses buts...

...

A l'arrivée, la maîtrise sarkozienne a gardé tout son éclat, en gagnant en sérénité.


Fin de citation.

Venant de la part d'un journaliste du Figaro, journal ami de M. Sarkozy, il n'y a rien d'étonnant ! Du reste, tout le monde s'accorde à affirmer qu'il y a eu "match nul", ce qui voudrait dire que le "meilleur des deux", entendez Nicolas Sarkozy, n'aurait pas eu raison de l'"incompétente" et bien "insipide" Mme Royal !

Mais, de toute évidence, Alexis Brézet et moi n'avons pas vu le même débat... Que dis-je : "débat" ! Mais quel débat ?

Pour débattre, il faut être au moins deux !

Merci à Libération de nous avoir offert une transcription du "débat", que Monsieur Brézet aurait interprété différemment s'il n'avait pas été muni de bien épaisses oeillères...

Extraits :

Nicolas Sarkozy: Je ne veux pas polémiquer. Mme Royal trouve qu'il n'y a pas assez de policiers. C'est dommage que le groupe socialiste n'ait pas voté les créations d'emplois de policiers ces dernières années…

Ségolène Royal: Permettez que je vous interrompe ? Le commissariat de Clichy que vous avez promis, il n'est pas ouvert.

(...)

Nicolas Sarkozy: Mme Royal dit qu'elle va transférer aux régions...

(...)

Arlette Chabot: Sur la croissance, si vous voulez répondre...

Nicolas Sarkozy: Mme Royal ne m'en voudra pas, mais a évoqué tous les sujets en même temps, elle risque de les survoler et de ne pas être assez précise.

Etc, Etc.

Jean-Paul Gourevitch, dans le même figaro.fr

(...) Je dirais que Ségolène Royal a réussi à se maintenir presqu'au même niveau que Nicolas Sarkozy, ce qui a dû rassurer l'électorat de gauche. Mais elle s'en est tirée grâce à une stratégie d'évitement, en sautant sans cesse d'un sujet à l'autre, pour insister sur la cohérence générale de son projet, alors que son vis-à-vis aurait préféré traiter les questions avec précision, les unes après les autres. Il y a eu une vraie opposition entre eux sur le rythme du débat, je dirais presque sur sa scansion.

(...)

Qu'avez-vous pensé de la performance technique de chacun des protagonistes ?

Je dirais que M
me Royal a été plus audible, peut-être parce qu'elle se tenait plus droite et directement au-dessus du micro, et aussi parce qu'elle bougeait beaucoup moins que Nicolas Sarkozy. Sur la longueur, elle a donné le sentiment de mieux se maîtriser, même si la gestuelle du candidat UMP a pu paraître plus naturelle. On l'a senti soucieux de convaincre les téléspectateurs, et même les deux journalistes qui animaient le débat. Il les a fréquemment pris à témoin, alors qu'elle ne leur a jeté que de brefs coups d'oeil.


Stratégie d'évitement de la part de Ségolène Royal ! Bigre, fichtre, diantre ! Et puis quoi encore ?

Moi, j'ai vu un Nicolas Sarkozy, qui a passé le clair de son temps à parler de son interlocutrice à la troisième personne, démontrant par là-même qu'il n'était pas venu débattre avec elle, mais avec ses amis, les journalistes, dont il a interpellé un à travers un vibrant "Voyez-vous, Monsieur d'Arvor...", ignorant ostensiblement la malheureuse Arlette Chabot !

Et pour enfoncer le clou, comme le note Gourevitch, Sarkozy a bien passé la moitié du temps, voire plus, à se tourner ostensiblement vers sa droite, là où étaient placés les journalistes, comme pour les appeler à la rescousse, ce qu'ils ont bien tenté de faire une paire de fois, avant de se faire renvoyer dans les cordes par Ségolène Royal.

Ce que je viens de faire là est une observation tout ce qu'il y a d'objectif ! Tous les téléspectateurs honnêtes ont pu la faire ; et cela n'a rien à voir avec la sympathie que pourraient susciter les débatteurs, ou l'attachement qu'on aurait à leurs idées.

En clair, il n'y a pas eu de débat, en raison d'un étonnant réflexe de fuite, ou d'évitement, du candidat Sarkozy, et non pas de Ségolène Royal !

Les éthologistes, spécialistes du comportement animal, savent que les animaux vivant en meutes sont toujours régis par des individus dominants, régnant sur l'ensemble d'un groupe. Le fait est que, chez les fauves (lions, hyènes, lycaons, loups), le dominant est presque toujours une DOMINA(NTE), souvent baptisée "femelle Alpha".

Et vous savez comment les dominés manifestent leur soumission à la femelle Alpha ? Ils baissent la tête, baissent les yeux, baissent la queue, se font tout petits...

Et c'est exactement cela que j'ai vu l'autre mercredi (2 mai 2007) à la télévision française : j'ai vu le terrible Nicolas Sarkozy fuyant le regard de Ségolène Royal, recherchant du réconfort du côté des deux journalistes, n'osant pas dire "vous" à son interlocutrice. Et il a fallu toute l'ingéniosité du réalisateur, pour nous faire croire que Sarkozy était tout le temps face à la caméra, alors qu'en fait, il se contentait de faire admirer son profil gauche à Ségolène Royal !

Le plus extraordinaire a quand même été cette réplique lancée à Ségolène Royal :

- Pardon madame !

Le problème est que ces deux mots aient été prononcés - à l'intention de Ségolène Royal - alors que le candidat Sarkozy avait la tête tournée vers... Poivre d'Arvor et Chabot !

Tiens, au fait : un petit détail... Je conseille à Messieurs Brézet, Gourevitch, Duhamel (Alain), Barbier, Giesbert, Apathie, ainsi qu'à tous leurs confrères et - soeurs, politocrates de pacotille, d'aller, donc, sur le site de Libération (
Libération.fr ), et d'y examiner l'extraordinaire photo qui illustre l'article que je citais plus haut, photo de la poignée de mains entre les deux débatteurs... On y voit Ségolène Royal lançant un regard franc sur son adversaire du jour, tout en le gratifiant d'un large sourire... Et que fait ledit adversaire à cet instant précis ??? Je vous le donne en mille !





Cette photo est à mourir de rire !!!!!!!

Autre chose : il paraît que Ségolène Royal a passé son temps à interrompre son adversaire... Voici un extrait particulièrement instructif sur ce qui s'est réellement passé :

Patrick Poivre d'Arvor [s'adressant à Sarkozy] : Comme vous avez rééquilibré votre temps de parole, et bien au-delà, je voudrais que l'on revienne à la première question que nous avions posée sur votre conception de la Présidence de la République et sur les institutions. Faut-il changer de République pour cela?

Arlette Chabot: Sur la croissance, si vous voulez répondre...

Nicolas Sarkozy: Mme Royal ne m'en voudra pas, mais à évoquer tous les sujets en même temps, elle risque de les survoler et de ne pas être assez précise.

Ségolène Royal: Laissez-moi la responsabilité de mes prises de paroles si vous le voulez bien.

Nicolas Sarkozy: Je ne me permets pas que critiquer, mais je faisais simplement remarquer que si vous parlez de tout en même temps, on ne va pas pouvoir appronfondir.

Ségolène Royal: Tout se tient, la dette et la relance économique se tient.

Nicolas Sarkozy: La précision n'est pas inutile dans le débat public pour que les Français comprennent ce qu'on veut faire. Il me semble que, s'agissant de la réduction de la dette, vous n'avez fixé aucune piste d'économies. C'est votre droit le plus absolu. La relance de la croissance, c'est encore plus intéressant, vous n'avez donné aucun moyen pour relancer la croissance. J'en ai un. Vous avez raison, il faut relancer la croissance. Le problème de la France est qu'il y a 1% de croissance de moins que les grandes démocraties, les grandes économies qui progressent dans le monde. Pourquoi? Parce qu'on travaille moins que les autres. Quel est le levier pour obtenir 1% de croissance de plus? C'est respecter le travail, récompenser le travail, valoriser le travail...

(...)

Suit un très long tunnel de Nicolas Sarkozy, lequel a réussi à empêcher son interlocutrice de développer sa pensée plus de trente secondes d'affilée !


(...)

Ségolène Royal (qui reprend la parole) : Je n'ai pas dit que j'augmenterai le nombre de fonctionnaires, ne déformez pas mes propos. J'ai dit que je maintenais leur nombre, mais que je les redéploierai en les retirant là où ils ne sont plus nécessaires…

Nicolas Sarkozy: Vous ne pouvez pas passer d'une fonction publique à une autre.

Ségolène Royal: Au moment du départ à la retraite, au lieu de recruter des douaniers, je recrute des infirmières.

Nicolas Sarkozy: Mais non, ce n'est pas possible, Madame. La fonction publique hospitalière est payée par un autre budget que le budget de l'Etat.

Ségolène Royal: Vous plaisantez ! Tous les fonds publics, tout se tient.

Nicolas Sarkozy: Parce que vous pensez que vous gérez l'assurance maladie.

Ségolène Royal: Non, ce n'est pas moi, mais c'est quand même de l'argent public dépensé, des cotisations payées sur les salaires.

Nicolas Sarkozy: Vous ne pouvez pas redéployer entre les collectivités territoriales et l'Etat et entre l'Etat et l'assurance maladie. Ce n'est pas vous qui décidez.

Ségolène Royal: Si vous ne pouvez pas faire, pourquoi voulez-vous accéder aux responsabilités? Et bien moi, je le pourrai.

Nicolas Sarkozy: Ah bon. Si je suis Président de la République, je ne pourrai pas diminuer les effectifs du conseil régional de Poitou-Charentes.

Ségolène Royal: Pourquoi pas ?

Nicolas Sarkozy: Cela s'appelle l'indépendance des collectivités territoriales. C'est un droit de libre administration garantie par la constitution.

Ségolène Royal: Ce n'est pas l'Etat qui le décidera. C'est la cohérence politique de la répartition responsabilités. Vous avez fait une loi de la décentralisation tellement confuse qu'il y a, je l'ai dit tout à l'heure, qui a entraîné une superposition des compétences entre les différentes collectivités territoriales ce qui fait que tout le monde s'occupe de tout et qu'il y a beaucoup trop de gaspillage.

etc.

L'extrait ci-dessus est particulièrement symptomatique de ce qui s'est réellement passé au cours de ce débat : ce n'est pas Ségolène Royal qui a systématiquement coupé la parole à son adversaire ; c'est tout le contraire ! Entre nous soit dit : n'est-il pas franchement pitoyable d'entendre le président en exercice du parti au pouvoir se désolidariser ostensiblement de ses amis politiques, à coups de : ... je n'ai jamais été ministre de l'Education nationale !
ou de :

... je n'étais pas Premier ministre non plus !
Ce sont Gilles de Robien et Dominique de Villepin qui ont dû apprécier ! Mais je ne résiste pas au plaisir de servir à Monsieur Brézet Alexis, ainsi qu'à quelques autres, quelques perles servies au cours du débat par Monsieur Sarkozy (qui a oublié de rappeler que Ségolène Royal voulait accorder la nationalité française aux sans-papiers, déclaration faite l'autre dimanche, sur Canal Plus... Lire plus bas dans ce blog.) :

Nicolas Sarkozy dixit :


- Douze millions de familles françaises qui aimeraient être propriétaires et qui ne le peut pas...


- J'ai été stupéfait d'apprendre que Mme Royal voulait donner des papiers à tout le monde...
(quelques jours auparavant, sur Canal Plus, [interview Laurence Ferrari], il reprochait à Ségolène Royal de vouloir accorder la nationalité française à tous les parents et grands-parents d'enfants scolarisés en France.)

- Le problème de la France, c'est qu'on paie trop d'impôts. Qu'est-ce que ça aboutit ?


- J'ai le droit de parler du handicap... Ce n'est pas le monopole qui est le vôtre !
(Ici, il semble que l'ami Sarkozy ait voulu recycler, un peu précipitamment, le fameux "vous n'avez pas le monopole du coeur", servi par Giscard d'Estaing à François Mitterrand, un jour d'avril 1974.).

- Quand on discute, c'est pas obligatoirement pour dire "oui".


- Nous avons le droit de choisir de qui a le droit de venir sur notre territoire.


- Quand elle (une association de femmes battues) me soumet des dossiers, c'est des dossiers qui ont été étudiés.


- Mais en grâce, n'ajoutons pas la crise institutionnelle.

Le plus drôle, ça va être les fameux sondages ; il faut dire que, sans sondages, nos C.D.S. (commentateurs de sondages) de la grande presse ne savent plus trop où ils mettent les pieds... Mais dès que paraîtront les premiers sondages, vous allez avoir droit à des "c'est Sarkozy qui a gagné !" ou encore des "58 % des FRANÇAIS pensent que Sarkozy a gagné..."




Madame Royal se permet d'employer ce mot : "immoral"... Nicolas Sarkozy.


En fait, les choses sont très simples : les Français pensent-ils, avec Ségolène Royal, que Nicolas Sarkozy a une approche immorale de la politique, ou sont-ils d'un avis contraire ? Là est la question qui nous taraude, à la suite de ce fameux débat.

En ce qui me concerne, ma religion est faite depuis un bon moment. Mais il paraît qu'il y a encore des hésitants...

A ceux-là, j'aimerais soumettre un tout petit quiz, qui devrait les aider à se faire une opinion. Jetons un coup d'oeil sur la couverture du numéro du magazine Marianne du 28 avril 2007.







Ainsi que de photos parues dans un autre numéro du même magazine.






En clair : chers amis hésitants, vous devez vous poser une question simple :

1. Si vous pensez que Nicolas Sarkozy est "visité" par le Saint-Esprit, et que sa taille varie, selon les jours, les circonstances, et les visites de l'Esprit-Saint, entre 1,68 et 1,83m, alors vous voterez, les yeux fermés, pour lui, au second tour de la présidentielle, parce qu'un homme doué de tels pouvoirs est forcément celui qu'il faut à la France. Mais si...

2. Vous pensez qu'il est impossible que Nicolas Sarkozy ait, tantôt, la même taille qu'Angela Merkel, tantôt, la même taille que George W. Bush, et que, par conséquent, la photo faite à la Maison Blanche est consécutive à une énorme embrouille, embrouille laissant planer les doutes les plus sérieux sur la probité, la moralité, voire la santé mentale du quidam qui se laisse aller à de telles stupidités, alors, vous ferez en sorte, non seulement que Nicolas Sarkozy ne soit jamais le président de la République française mais, de surcroît, vous l'inviterez à quitter définitivement la vie politique, car il n' a strictement rien à y faire !



A suivre...










mardi 1 mai 2007

L'HONNEUR DE LA FRANCE




















































Extrait d'un "Petit courrier" de mai 2005, adressé à l'ensemble des formations politiques françaises...


(...) Mais puisqu'il est question d'enfants en déshérence (cf. une série d'articles de Christine Clerc dans Le Figaro, à propos des enfants de l'immigration), j'aimerais évoquer la situation de jeunes, pas du tout en déshérence, ceux-là, puisque généralement scolarisés, voire parfaitement intégrés en Second cycle et plus (lycée, université), en France, et que tel ou tel préfet menace régulièrement de faire reconduire à la frontière pour je ne sais quelle obscure raison.

Une telle politique, qui vise à jeter dans le même sac, et le proxénète nigérian, et la prostituée ghanéenne ou albanaise, et le petit dealer haïtien… et la lycéenne sénégalaise ou roumaine parfaitement intégrée est proprement IMBÉCILE !

Voilà pourquoi j'estime souhaitable que l'on cesse, dans les préfectures, de faire à peu près tout et n'importe quoi : il y a des criminels (dealers, proxénètes…) étrangers qui menacent l'ordre public, et tout le monde comprend qu'ils soient reconduits à la frontière ; mais il y a aussi de braves étudiants ou lycéens, que leur jeune âge et leurs performances scolaires promettent à une intégration réussie, mais que l'on a pris la mauvaise habitude de traiter comme des criminels, alors que le simple bon sens voudrait qu'on les traite comme les futurs "intégrés" qu'ils sont, au lieu d'appliquer bêtement une réglementation bureaucratique !
On ne peut pas, sans se couvrir de ridicule, d'une part, nous expliquer que la France est un pays qui vieillit, et, d'autre part, rejeter, par une politique policière incohérente, les seules personnes susceptibles de contrecarrer durablement ce vieillissement : les jeunes étrangers scolarisés en France !

Précisément, dans un pays aux institutions intelligentes, le Québec, les départements équivalant, en France, à l'Intérieur et à l'Éducation nationale, ont été confiés à un seul et même ministère, l'intégration (administrative) des immigrants allant de pair avec leur instruction. Futés, ces Québécois !

(...)

Fin de citation.

Autre chose : il serait temps que quelqu'un rappelle à l'ex-avocat, Nicolas Sarkozy, le sens du mot "PRESCRIPTION".

En clair, il n'y a pas d'infraction, de délit, voire de crime, qui ne se prescrivent, hormis les crimes contre l'humanité ! Et si Nicolas Sarkozy, ex-avocat, veut nous faire croire que le délit de séjour illégal ou "sans papiers" est assimilable, en France, à un crime contre l'humanité, il se couvre - et couvre la France - de ridicule !

Pour mémoire, il existe une Convention Européenne des Droits de l'Homme qui s'impose à l'ensemble des Etats... Il se trouve seulement que la France est probablement un des pays de l'Union Européenne le plus souvent condamnés par les juridictions ad hoc... Il y a de quoi en avoir honte !!!!















A suivre...
































CINQ ANS, CINQ MOIS, CINQ POINTS !

Mieux que les sondages : l'indice de performance politico-médiatique
(I. P. M.)
Premier tour de l'élection présidentielle française, du 22 avril 2007 :
  • Nicolas Sarkozy : 31 % des suffrages exprimés, après 5 années de campagne = 60 mois.
  • Ségolène Royal : 26 % des suffrages exprimés, après 5 mois de campagne réelle (soit après sa désignation par les militants socialistes).

Calcul de l'indice de performance médiatique des deux candidats du 2ème tour :
Sarkozy : 31/60 = 0,52
Royal : 26/5 = 5,2

C'est mathématique : la performance de Ségolène Royal, sa capacité à mobiliser les électeurs, en douze fois moins de temps que son principal rival, est de 5,2 fois supérieure à celle de Nicolas Sarkozy.

Petit courrier adressé, le 1er mai 2007 à MM. Mmes

Arlette Chabot, France 2
Gilles Leclerc, France 2
Patrick Poivre d'Arvor, TF1
Laurence Ferrari, Canal Plus
Divers syndicats de journalistes.

Mesdames, Messieurs,

L'autre jour, je regarde l'émission A vous de juger, sur France 2, dont l'invité est Nicolas Sarkozy, lorsqu'à la question d'une ouvrière des usines Arena (sponsor de Laure Manaudou), le candidat déclare ceci : "… avec Jean-Louis Borloo, je vais créer une sécurité sociale professionnelle…"


Et là, je vous avoue que je saute au plafond, surtout devant l'absence de réaction des deux interviewers, Madame Alette Chabot et Monsieur Gilles Leclerc, ou devrais-je dire Madame Arlette Passe-moi-la-soupe et Monsieur Gilles Passe-moi-le-sel ?


Parce que, dans l'art de passer la soupe, le sel, le sucre… à Nicolas Sarkozy, les journalistes de ce pays semblent vouloir se surpasser ! Tous les téléspectateurs de France 2, qui ont regardé les passages de Ségolène Royal et de Nicolas Sarkozy dans la même émission, et ce, à 24 heures d'intervalle, auront noté la différence dans le ton et dans la pugnacité des deux intervieweurs : il serait, du reste, assez facile de revisionner les émissions avec un chronomètre, et de constater que Ségolène Royal à été interrompue (parfois par les deux "journalistes" intervenant en "stéréo", soit simultanément) quasiment toutes les quinze secondes, quand Nicolas Sarkozy bénéficiait de longs tunnels pour développer sa prose, je pense notamment à ce quart d'heure compassionnel, avec l'ouvrière des usines Arena, puis la fille d'Annie Girardot, suivie de la mère de feu Vincent Humbert… !


C'est ainsi que, sur France 2, on a essayé de mettre Madame Royal en difficulté en lui (re)servant la question du financement des mosquées (toute dernière question posée par un jeune Maghrébin lors du tout dernier passage de Mme Royal dans la même émission, pour y être confronté à un panel de citoyens…). Mais, visiblement, Arlette Passe-moi-la-soupe avait oublié…


Je vais, donc, tenter d'expliquer à Madame Chabot, que, de toute évidence, en matière de pratique de la religion musulmane, Ségolène Royal a de bien meilleurs conseillers que Nicolas Sarkozy… En effet, quiconque connaît un peu la pratique religieuse de musulmans (sunnites), sait, par exemple, que la fréquentation d'une mosquée est le cadet de leurs soucis : le bon croyant prie cinq fois par jour, ce qui rendrait la chose impossible s'il fallait se taper des kilomètres de route entre le domicile et une hypothétique mosquée !!!! Et c'est la raison pour laquelle les pères de l'Islam ont inventé cette chose étonnante qu'est le tapis de prière, qui permet à un croyant, où qu'il soit sur terre, de déplier son tapis, de le tourner vers la Mecque, de faire ses ablutions et de procéder à sa prière aussi confortablement que s'il était dans une mosquée.


Chère Madame Chabot, si, comme moi, vous fréquentiez les Musulmans de France et d'ailleurs, vous verriez que (contrairement aux Juifs et aux Chrétiens) la pratique religieuse, chez eux, n'est nullement liée à la fréquentation des lieux de culte, en raison, précisément, de ce que je viens d'expliquer au paragraphe précédent.


Et c'est très facile à vérifier : postez-vous, un vendredi, jour de prière, devant une mosquée, et vous n'en verrez sortir que des personnes d'un certain âge : des hommes presque toujours ; peu de femmes et de jeunes ! Exception notable : lors de grandes cérémonies, et notamment, le jour de l'Aïd, les mosquées sont littéralement prises d'assaut par des familles entières, mais c'est l'exception qui infirme la règle !
Le fait est que plus de 99,999 % des musulmans pratiquants ne consomment pas de porc, critère bien plus pertinent que la fréquentation d'une mosquée !


J'observe, par ailleurs, qu'aucun des deux "journalistes" de l'émission A vous de juger, sur France 2 (mais la remarque vaut pour TF1, Canal Plus, RTL, Europe 1 et tous les médias) n'a réagi lorsqu'après l'intervention de Yann Arthus-Bertrand, notre candidat de l'UMP a promis la mise en place d'une TVA réduite à 5% pour les produits à haute valeur écologique…, tout le monde ayant manifestement oublié (en psychanalyse on dit "SCOTOMISÉ") les promesses de Jacques Chirac aux restaurateurs, de faire baisser la TVA à 5,5%…, promesse non tenue, et pour cause : les pays de l'Union Européenne ont leur mot à dire en matière de TVA !
Démagogie, quand tu nous tiens !


Le dimanche qui a suivi l'émission de France 2, le candidat Sarkozy s'est retrouvé sur Canal Plus… Et le voilà qui déclare, entre autres choses, que pour son adversaire du second tour, il suffirait d'avoir des enfants scolarisés en France pour que parents et grands-parents (soit deux générations, précise-t-il) obtiennent la nationalité française… Avec moi, ajoutait-il, il n'y aura pas de régularisation massive…


Et là, je saute de nouveau au plafond, surtout en raison de l'absence de réaction de Mlle Laurence Passe-moi-la-moutarde !


Il paraît que Nicolas Sarkozy voudrait imposer la maîtrise du français aux candidats à l'entrée sur le territoire… De toute évidence, c'est lui qui ne maîtrise pas bien le français !


Mais, fort heureusement pour elle, Ségolène Royal passait juste après lui, ce qui lui a permis de remettre les choses en place, en contestant ce qui venait d'être dit, à savoir qu'elle aurait l'intention d'accorder la nationalité française à tout le monde…


En clair : régulariser des étrangers consiste à leur accorder une carte de séjour, (dont il existe plusieurs moutures, dont la validité n'excède pas 10 ans !!!!!), ce qui n'a rien à voir avec une quelconque acquisition de la NATIONALITÉ, mais cela, ni Monsieur Sarkozy, ni Mlle Laurence Passe-moi-la-moutarde n'en avaient apparemment la moindre idée !


Parce qu'enfin, y a-t-il, bon sang de bonsoir, un seul journaliste dans ce pays, et a fortiori une seule personne sachant lire et écrire, qui confonde régularisation de personnes de nationalité étrangère et accession à la nationalité française ?


Monsieur Sarkozy doit prendre les Français, à commencer par les journalistes, pour un ramassis de veaux et de nouilles, pour leur asséner, à des heures de grande écoute, les pires mensonges, persuadé qu'il est, de ne jamais être contredit !


Je reviens à Mme Arlette Passe-moi-la-soupe et à M. Gilles Passe-moi-le-sel : il se trouve que la formule "sécurité sociale professionnelle" figure en toutes lettres sur un document paru vers le 11 février 2007, en marge de l'allocution à Villepinte de Ségolène Royal, au cours de laquelle elle a présenté son Pacte Présidentiel.
Précisément :


Article 21 du Pacte Présidentiel de la candidate Ségolène Royal :
Mettre en place une sécurité sociale professionnelle garantie par l’Etat et permettant à chaque personne privée d’emploi de se voir proposer par les pouvoirs publics un contrat de droits et devoirs comportant (…) : une rémunération pendant un an, égale à 90 % du dernier salaire net perçu ; une formation qualifiante ; une aide personnalisée à la recherche d'emploi. Cette prestation sera assurée par le service public de l'emploi…






Voilà la raison pour laquelle j'ai sauté au plafond, parce qu'ayant lu le Pacte Présidentiel de Ségolène Royal plutôt vingt fois qu'une, j'ai tout de suite compris que le candidat de l'UMP se livrait là à un plagiat éhonté ; et si moi, pékin de base, je l'ai tout de suite compris, j'ai du mal à imaginer que des gens dont la profession est de décrire et d'analyser la vie politique, au quotidien, en étant payés pour ça, restent les deux fesses dans leur fauteuil sans faire observer au cuistre de passage qu'il se livrait, là, à un vulgaire plagiat des propositions de son adversaire !!!!!!


En tout cas, je suis certain d'une chose : si Monsieur Nicolas Sarkozy ne veut pas se retrouver x fois dans les cordes, au cours de ce fameux débat du mercredi 2 mai 2007, il faudra qu'il oublie les Monsieurs ou Mesdames Passe-moi-la-soupe, -le-sel, -le-sucre, -la-moutarde…, parce qu'il n'aura pas, en face de lui, une Madame Passe-moi-le-beurre !

Et c'est là que le héros de l'UMP risque de perdre les pédales !

Et quand je lis cette expertise d'Alain Duhamel, consécutive à la question : Comment envisagez-vous le face-à-face Ségolène Royal-Nicolas Sarkozy ?…


La grande originalité tient à la présence d'une femme. Lui (Sarkozy) est sans doute plus doué dans l'expression…. (Le Monde, 29 avril 2007, supplément radio-télé). A. Duhamel dixit…

Je dois avouer que, là, j'ai ceu omme une furieuse envie d'éclater de rire.

Plus doué dans l'expression !!!!

Extrait d'un des spots de campagne de Nicolas Sarkozy pour le premier tour de la présidentielle :

Si je me présente à l'élection présidentielle, c'est parce que je crois que tous
ensemble, tout peut devenir possible.

Alain Duhamel, c'est bien ce politocrate assisté par ordinateur (en clair, un vulgaire commentateur de sondages) qui nous avait pondu un fameux "Les prétendants", ouvrage de prospective consacré aux présidentiables français, et dont la première mouture ne comportait aucune référence à Ségolène Royal. Il paraît que Duhamel s'est rattrapé depuis… Tout le monde en déduira qu'en matière de vision politique, il y a mieux que Duhamel Alain !

Quant à Ségolène Royal, je ne saurais trop lui conseiller de venir, à ce fameux débat télévisé, avec quelques exemplaires de son Pacte Présidentiel, d'en faire la distribution aux deux modérateurs présents (dont aucun ne l'a visiblement lu !) et d'en faire lecture d'un extrait à chaque fois que son adversaire osera se livrer à un plagiat en direct, tant je suis persuadé que les "emprunts" au programme de Ségolène Royal par son adversaire risquent d'être nombreux.

En tout cas, moi, je fais le pari que, sans ses petites fiches, sans ses discours rédigés par d'autres et, sans "souffleur", Monsieur Sarkozy risque de passer un mauvais quart d'heure face à une Ségolène Royal rompue à l'art des débats participatifs !

Voilà pourquoi les téléspectateurs devront être particulièrement vigilants, à chaque fois que le bonimenteur (= boni + menteur) de l'UMP, mis en difficulté, tentera d'appeler à la rescousse, comme il en a l'habitude, ses chers Monsieur Passe-moi-la-confiture et Madame Passe-moi-la-soupe, histoire de se tirer d'un mauvais pas, par exemple, en obtenant que l'on change de sujet, histoire de lui éviter de répondre à une question gênante…, relative, par exemple, au nombre d'attentats en Corse sous le ministère Sarkozy !

Le problème est qu'à côté de toutes les salades nauséabondes que Nicolas Sarkozy agite depuis cinq ans qu'il est en campagne, il en est une à laquelle personne, pas même nos Messieurs et Mesdames Passe-moi-la-poubelle, je dis bien personne, n'a prêté la moindre attention, ce qui est tout bonnement stupéfiant, mais de cela, il sera question dans un courrier que j'adresse, de ce pas, à Madame Simone Veil…
La suite sur mon/mes blog(s) (...).

Salutations cordiales.

Post-scriptum : en matière d'interview télévisée, j'ai encore deux références dans l'oreille, sur TF1 et sur France 3 ; deux modèles du genre, je pense à Thierry de Maizière dans l'émission Sept à Huit du dimanche, sur TF1, et tout particulièrement à une formidable interview de Michel Polnaref. La deuxième référence, mais peut-être la première, dans l'ordre d'apparition sur scène, c'est bien évidemment Mireille Dumas, et tout particulièrement sa dernière interview de Valéry Giscard d'Estaing, il y a très peu de mois. Il flottait dans le studio comme une étrange atmosphère faite de calme, de concentration et de sérénité… Sacrée Mireille Dumas !



Fin du "Petit courrier transmis, le 1er mai 2007, à divers journalistes de la presse écrite et audiovisuelle.


Autre chose :

A propos du débat entre François Bayrou et Ségolène Royal, du 2 mai 2007.

Nicolas Sarkozy (qui s'est abondamment exprimé sur la question, notamment dans les médias, lui et ses adjoints) : C'est leur droit, moi je n'ai pas à porter de jugement là-dessus. (!)

En matière d'immigration, je suis pour un traitement au cas par cas et pour une immigration choisie ; que propose Ségolène Royal ? De donner la nationalité française aux parents et grands-parents (à deux générations) de tous les enfants inscrits à l'école.

Je suis attaqué sur ce que je suis et non pas sur ce que je dis…

il s'agira d'un débat pour savoir qui va diriger la cinquième puissance de la France… (sic !)

Nicolas Sarkozy dixit, in Dimanche Plus, Canal Plus, 29 avril 2007. Interview Laurence Ferrari.

Je n'ai jamais promis aux parents et grands-parents d'enfants scolarisés en France d'obtenir automatiquement la nationalité française… Je l'ai entendu…


Ségolène Royal, succédant à Nicolas Sarkozy dans la même émission.




A suivre...





SALMIGONDIS (Amnésies...)




Amnésies ivoiriennes…

(extrait d'un Petit courrier de mai 2005 à l'ensemble des formations et principales personnalités politiques de France et de Navarre...).



Je sais bien que, par les temps qui courent, une information tonitruante chasse l'autre : la réélection de George W. Bush, un tsunami dans l'Océan Indien, la mort du pape, celle de Rainier de Monaco… Qui se souvient encore des pleurs de la petite Charlotte (1), qu'un procureur de la République, flanqué d'une escouade de gendarmes, tentait d'arracher à ses grands-parents, au beau milieu d'une école maternelle, ou de ces deux fillettes, en Une de Paris-Match, sur le point de quitter leur Côte d'Ivoire natale – leur vrai pays – et attendant un hypothétique avion censé les ramener vers un pays qui leur était étranger ?

Images tragiques, poignantes, images de la barbarie… Mais il y a plein d'autres images, je pense à cette famille récupérée par un hélicoptère militaire, ou encore à ces deux figures fantomatiques, quelque part en Côte d'Ivoire : le magasin qui brûle est peut-être une librairie, à en juger par les papiers jonchant le sol ; les deux barbares – on imagine les risques pris par le photographe qui a volé ces images ! – s'enfuient à toutes jambes…

Ewig teilt er mit dem Tier das Los,
Wird er die Tierheit in sich nicht los! (2)

Le voilà condamné à vivre comme une bête
Jusqu''à ce qu'il... vire la bête qui sommeille en lui !


Les vers sont du poète alsacien René Schickele, lequel se trompe quelque part, et nous avec lui, lorsque nous assimilons systématiquement la barbarie à l'animalité : les animaux ne sont jamais barbares, eux !

Quant à Laurent Gbagbo, cet immonde salaud, de l'avis de certains, l'homme a probablement de nombreux défauts, mais tout de même ! Je me suis vaguement souvenu d'une interview, lue je ne savais trop où… Et voilà qu'en plein déménagement, je feuillette mécaniquement la montagne de journaux que je m'apprête à mettre à la poubelle, lorsque je tombe sur l'article en question (3).

J'en extrais cet échange :


Question : Vous avez également décidé de renforcer vos liens avec l'Orient ?

– Laurent Gbagbo : La Côte d'Ivoire doit s'orienter vers les courants où circulent l'argent : le monde arabe, l'Asie. J'ai effectué une visite officielle en Chine, et l'émir du Qatar vient bientôt à Abidjan. C'est avec cette optique "d'ouverture" qu'une section dans laquelle on pourra apprendre le chinois, le japonais et l'arabe va bientôt être créée au sein de l'université d'Abidjan.

Et c'est là que je saute au plafond ! Voilà donc un président ivoirien, que l'on dit otage de fondamentalistes chrétiens (dont sa propre épouse), et qui prend l'initiative de s'ouvrir vers le monde arabo-musulman ; et c'est à ce moment-là que de prétendus insurgés musulmans du nord – dont le chef de file est un certain Guillaume Soro, comme quoi, on trouve de tout en Côte d'Ivoire, même des "musulmans" prénommés Guillaume ! – décident de lui mettre des bâtons dans les roues ?! Et là, on se dit : "cherchez l'erreur !"

Mais au fait, comment se fait-il qu'à ce jour personne ne soit en mesure de nous dire quelle usine (européenne !) a fabriqué les pistolets mitrailleurs qui arment la rébellion, et surtout, qui a signé le chèque !?

Vu à la télévision : une émission d'Emmanuel Chain sur M6 (12. 11. 2004). Un des invités est un Français rapatrié de Côte d'Ivoire. Quand on lui demande qui étaient ces "patriotes" qui ont donné la chasse aux Européens, il a cette réponse : "les patriotes, c'étaient des catholiques !" et comme s'il avait peur de n'avoir pas été assez clair, il enfonce le clou : "les voyous, c'étaient des catholiques !"

Voilà, entre autres choses, ce à quoi ont servi la colonisation et l'évangélisation des peuplades barbares et arriérées d'Afrique, comme on disait à l'époque, auxquelles il fallait absolument apporter la Bonne Nouvelle ! Pour mémoire, le Rwanda, le Liberia, la Sierra Leone…, avec leur cortège de guerres civiles et de génocides, comptent parmi les pays les plus occidentalisés – donc les plus christianisés – d'Afrique.

Á l'automne dernier, en pleine effervescence "anti-Blancs" en Côte d'Ivoire, j'ai adressé un courrier à une "star" africaine fort prisée des médias français, pour m'étonner qu'elle et ses collègues choyés par radios, télévisions et presse écrite observent un silence aussi assourdissant, au moment même où des barbares déshonoraient l'image de notre continent. En guise de réponse, j'ai eu droit, sur mon répondeur téléphonique, à une espèce de salmigondis informe de langue de bois qui m'a laissé pantois. Le fait est qu'aucun Africain connu n'est monté au créneau pour dénoncer les exactions commises contre les "expatriés" de Côte d'Ivoire ; il est vrai que, lors d'autres exactions, y compris le génocide rwandais de 1994, nos fameuses "stars" rasaient déjà les murs !

L'Afrique Noire est mal partie, claironnait René Dumont en couverture d'un célèbre pamphlet. Pour ma part, j'ai toujours trouvé ce titre parfaitement stupide ; Dumont aurait mieux fait d'écrire :
"L'Afrique civilisée par les Européens est mal partie !".

Encore plus stupide, mais nettement plus racoleur – j'allais dire "vendeur", mais faut-il s'en étonner ? – le fameux "Négrologie" de ce prétendu spécialiste de l'Afrique au journal Le Monde. Je ne me souviens pas d'avoir lu une seule ligne du même tonneau, de la part de M. Stephen Smith, sur l'ignominie que fut l'Apartheid en Afrique du Sud ! Les marchands de formules faciles, à l'instar de M. Smith, ne connaissent visiblement de l'Afrique que les négresses en jupette juchées sur des tabourets, dans les "bars pour Blancs" de Douala, de Lagos, Kinshasa, Libreville et d'ailleurs !

J'inviterais volontiers certains "négrologues" (4) et autres pseudo-experts à bien regarder les images du rallye Paris-Dakar à la télévision, par exemple, et de compter les uniformes apparaissant dans le champ des caméras : sur 3.., 4…, 5000 km de pistes africaines, on ne voit pas un seul uniforme. Je ne pense pas qu'il y ait beaucoup d'endroits au monde où les signes de la puissance étatique sont aussi peu visibles qu'en Afrique ! (5) Que ceux qui en doutent fassent un petit voyage entre Sahara et Kalahari ! Il suffit de considérer toutes ces populations : Dogons, Massaïs, Pygmées, Peuhls, Ndebele, Nuers…, qui sont l'âme même de l'Afrique, la vraie, pas celle frelatée par une soi-disant "civilisation", peuples réfractaires à toute "inculturation" (6) car farouchement accrochés à leur culture et à leurs traditions (7), et dont les langues continuent de tout ignorer de vocables comme "dictature", "corruption" , "coup d'État" ou "génocide".

Pour mémoire, le Rwanda, champion du monde du génocide le plus rapide de l'histoire, est le pays des mille collines, mille couvents, des monastères, en veux-tu, en voilà !, des bonnes sœurs comme s'il en pleuvait, des "traditions" entièrement façonnées par les missionnaires belges, bref, le pays le plus christianisé du continent !

Cela dit, quand on voit l'état de délabrement dans lequel se trouvent les rapatriés de Côte d'Ivoire, on se demande pourquoi la communauté internationale n'exige pas de ce pays un dédommagement complet des dégradations infligées aux expatriés… Il est vrai que d'autres, expatriés ou non, ont subi des "dégradations" bien plus graves, je veux parler des morts ! Condamner la Côte d'Ivoire à réparer les exactions de ses "patriotes" constituerait incontestablement un avertissement à l'égard des barbares ivoiriens, dès lors que ce sont leurs impôts qui devraient servir à réparer les dégâts, ce qui devrait avoir un effet dissuasif, y compris dans d'autres pays qui pourraient être touchés par la contamination. Ce ne sont pas les exemples qui manquent.

Parenthèse, à propos de la Côte d'Ivoire : dans des temps pas si lointains que ça, lorsqu'un Dan rencontrait un Gouro (Dan et Gouro étant un peu comme Corses du Sud et Corses du Nord), il était d'usage qu'ils se livrassent à une joute oratoire de ce type :

– Viens donc par ici, sale Dan, que je t'écrabouille !
– Prends garde à toi, espèce de sale Gouro !
– Je vomis ta sale race, espèce d'immonde Dan !
– Et moi j'exècre ton infâme clan, espèce de sale Gouro !

Et ainsi de suite, jusqu'à ce que les deux protagonistes tombent dans les bras, l'un de l'autre, dans un immense éclat de rire, le tout sous le regard médusé des "non initiés".

Les anthropologues appellent cela des "relations à plaisanterie" : des blagues rituelles à l'apparence agressive mais parfaitement inoffensives. Parce que, dans l'Afrique ancestrale, non encore civilisée par les "Toubaabs", on se faisait rarement la guerre (avec une lance ou une sagaie, on ne tue pas grand monde !) ; les mots "dictature", "génocide", "corruption"… n'avaient aucun sens ; ce n'était, certes, pas le paradis, mais je défie quiconque de me dénicher la traduction de "génocide" dans un dictionnaire fang, wolof, haoussa, baoulé, dioula, ou autre ! (8) Il y avait bien quelques guerres villageoises (le concept de guerre tribale étant une pure connerie, parce que, pour qu'il y ait guerre tribale, il faudrait d'abord qu'il y ait des armées tribales, ce qui est une vue de l'esprit ! La société traditionnelle (je parle bien de la tradition, pas des chefferies et autres sultanats d'importation) africaine est d'essence villageoise, chaque village étant constitué comme une véritable petite république. La meilleure preuve de ce que j'avance nous est fournie par la situation actuelle du continent : regardez les États organisés selon le modèle occidental, d'une part, et regardez les sociétés (Massaïs, Dogons, Peulhs, Dinkas, Nuers, etc.) qui ont réussi à se préserver de toute contamination : chez ces dernières, il n'y a ni guerres, ni coups d'État, ni génocides…

En un mot comme en cent : l'Afrique qui patauge dans le caca, c'est l'Afrique civilisée par les Européens : en 1994, le Rwanda était l'un des pays les plus christianisés du monde !

Et voilà qu'on nous annonce de grands concerts pour la levée de la dette extérieure des pays africains, ces pays toujours endettés, sans qu'on sache trop où est passé l'argent ! Autre chose : quelqu'un peut-il me dire ce que coûte, par exemple, à un pays comme le Burkina Faso, d'entretenir plus d'une centaine d'ambassades à travers le monde ? Mais où diable les pays dits pauvres trouvent-ils l'argent pour entretenir tout ce personnel diplomatique ?

Mais je n'oublie pas les armées : un seul pays du Tiers-monde, le Costa Rica, a renoncé à tout budget militaire, il y a plus de cinquante ans. Ce qui fait que ce pays, non seulement n'a pas connu le moindre coup d'État militaire en un demi-siècle, mais encore, aucun pays voisin n'a été tenté de profiter de cette vulnérabilité présumée, ce qui me fait toujours penser à ce commentaire du commandant Cousteau, décrivant les Galapagos :

Sur ces îles, il n'y a pas de prédateurs ;
Les animaux ne connaissent pas la peur ;
Le désarmement, c'est la paix !

Ça tombe bien, ou mal :
"On estime à 100.000 le nombre d'armes individuelles encore en exploitation en République Centrafricaine." (entendu à l'instant, sur RFI, le 28 juin 2005).

Question à un milliard d'euros : les bons samaritains, qui prétendent voler au secours de l'Afrique en la soulageant de sa dette extérieure, ont-ils exigé de ces Etats, par exemple, qu'ils renoncent à toute course aux armements, voire prennent exemple sur le Costa Rica ? Parce que, s'ils ne l'ont pas fait, alors peut-être est-ce parce que la levée de la dette va inévitablement relancer les commandes, d'armes, par exemple ! Le fait est que les guerres endémiques qui recouvrent la quasi-totalité du continent africain font vivre pas mal d'entreprises, et pas uniquement les usines Kalashnikov !

Donc, la simple levée de la dette, c'est bidon ; tout le monde l'aura compris !

Parce qu'il y a aussi le Sida, qui ne connaît pas de frontières, bon nombre de migrants africains se rendant en Europe dans l'espoir de faire soigner leur Sida. Vous parlez d'une bombe à retardement !

Je reposerai la question stupide de tout à l'heure, mais autrement : a-t-on seulement demandé aux pays, dont on allait lever la dette, de mettre en place un échéancier : comme contrepartie à la levée de la dette, ils mettraient en place une véritable politique de démilitarisation + éducation + santé publique, notamment fourniture aux populations de préservatifs à des prix abordables (dans le contexte africain, ça veut dire un demi-centime d'euro le préservatif) ?



Fin de l'extrait de mon "Petit courrier"...



[1] (Mention obsolète...)

[2] Schickele (René), écrivain alsacien d'expression allemande (Oberehnheim, Alsace, 1883-Vence 1940). Traducteur allemand de Flaubert, influencé par Maeterlinck, poète et romancier (L'Étranger, 1909), son œuvre témoigne de son intention de faire de l'Alsace une terre de conciliation entre les cultures allemande et française. Grand Usuel, Larousse, Dictionnaire Encyclopédique. In Extenso, 1997.

[3] Mensuel Divas, Paris, n° 29, juin 2002, p. 13.

[4] Ce sont ces mêmes "négrologues" imbéciles qui nous bassinent régulièrement à coups de : " Vous avez vu l'hécatombe que le sida est en train de provoquer en Afrique ?", pour affirmer, dans la phrase suivante, ou à peu près :"Vous avez vu la démographie galopante en Afrique ? Dans 50 ans, ils auront rattrapé la Chine ; il faut faire quelque chose !".

[5] Par Afrique, j'entends bien l'Afrique profonde et non les anciens comptoirs coloniaux que sont les villes, dont les plus importantes, comme par hasard, sont, toutes, localisées à la périphérie du continent.

[6] Où trouve-t-on, aujourd'hui, des aborigènes non encore contaminés par la "civilisation" sinon en Afrique noire ?

[7] Nous habiller !, déclarait un vieux Nuer à Leni Riefenstahl, et puis quoi encore ? Serions-nous à ce point horrifiés de notre propre corps pour le dissimuler aux regards ?

[8] Dans ma propre langue maternelle, "soldat" se dit tantôt "sozè" (déformation de l'anglais "soldier"), tantôt "gorè", par référence à l'île de Gorée, de sinistre mémoire. Dans mon ethnie, les gens ne se faisaient pas la guerre, ou alors, très mal ; il n'y avait donc pas de soldats, donc pas de mots pour les désigner ! Allez raconter ça à tous ces rigolos qui se représentent l'Afrique comme un continent belliqueux et corrompu !

SALMIGONDIS (E.A.L.)


D.A.L. ou E.A.L. (É comme Éducation) ?



(Extrait d'un courrier du 7 Mars 2001, adressé - peu avant les élections municipales - à l'ensemble des formations politiques représentées à l'Assemblée Nationale)



(…) On peut regretter que le DAL ne se fasse connaître que par des opérations d'invasions d'immeubles vides, et ne fasse rien pour empêcher les dégradations qui conduisent, chaque année, à la destruction de milliers de mètres carrés de logements.

Ce qui s'est passé récemment à Saint-Denis, près de Paris (incendie meurtrier dans un immeuble insalubre), est venu rappeler à tout le monde que des millions de gens vivent encore dans des taudis, situés généralement dans de vieux quartiers et dans des centres-villes, ou presque !

Mais, précisément, on touche du doigt le caractère irresponsable et mensonger d'un certain discours, qui voudrait faire des "banlieues" des zones sinistrées ! Quiconque a mis les pieds dans un de ces taudis, comme celui qui a flambé à Saint-Denis, se dit que les habitants de telle ou telle cité dite "sensible" sont, en réalité, des privilégiés - avec ascenseur et parfois même balcon -, qui seraient mieux inspirés d'entretenir leurs logements, ne serait que par solidarité avec leurs cousins ou frères moins bien lotis !


Décembre 2000 : une dame me remet l'adresse d'une de ses connaissances, dont le fils aîné connaît quelques problèmes scolaires. Je me présente au …, Route d'Asnières, près de Paris ; vu de l'extérieur, rien d'anormal, si ce n'est la salade de fils électriques au-dessus de l'escalier. (…) Deuxième étage : j'entre dans un endroit censé être habité par deux parents et leurs trois enfants, dont la plus jeune a cinq ans. La porte d'entrée ne s'ouvre pas complètement ; il faut tirer une table ; la porte s'ouvre. Je suis dans un réduit de 6 m2, dans lequel se trouve une cuisinière à gaz allumée, que la gamine de cinq ans frôle sans arrêt ; deux ou trois chaises, des cartons… Je ne vois pas de téléviseur. Il n'y a en tout et pour tout que deux pièces ; l'autre pièce est la chambre des enfants : des lits superposés, des cartons jusqu'au plafond, qui obstruent complètement la fenêtre. Je me dis que, si le feu venait à prendre dans l'entrée, en pleine nuit, avec la fenêtre condamnée, les enfants n'auraient aucune chance ! Le père était sorti ; il a dû penser que le local n'aurait pas pu contenir une personne de plus !

L'homme est arrivé du Maroc avant de rencontrer sa future épouse ; il s'installe dans ce taudis, puis se marie, et c'est là que le piège se referme sur eux ! A moins qu'il ne s'agisse d'irresponsabilité ! Au lieu de déménager, en prévision des naissances, ils restent là ; et tous les enfants vont naître là… Quinze ans dans ce trou ! J'apprendrai plus tard que le plus âgé des enfants est en réalité une fille, et que l'adolescente n'arrête pas de fuguer ! Parce que ses parents auraient voulu lui imposer de vivre dans ce cloaque ?!

Je ne suis jamais retourné dans cet "appartement" !

Le D.A.L., qui prétend se soucier de la qualité de vie des gens humbles, serait une organisation ô combien plus crédible, s'il se donnait la peine d'aller dans les banlieues, pour y instruire les gens sur la bonne façon de conserver son logement en bon état, parce que l'implosion d'immeubles dont la réfection coûterait plus cher que la destruction est un scandale, quand on évalue le nombre de gens encore mal logés. Le comble est que ceux qui ont "salopé" leur habitat se voient encouragés de persévérer : avant de détruire l'immeuble qu'ils ont dégradé, on les reloge ailleurs, et dans vingt ou trente ans, les mêmes causes produisant les mêmes effets, il faudra de nouveau détruire…, et les reloger… C'est fou !

Récemment entendu à la radio : M. A. Campana, ancien journaliste, racontait à L. Guimier (1) comment est née la fameuse phrase de M. H. Désir, à l'Heure de Vérité, cette fameuse phrase sur les ascenseurs qu'il valait mieux réparer ! Et moi qui croyais que le garçon était sincère ! Ce n'était qu'un coup de marketing, une trouvaille de conseiller en communication ! Parce qu'en réalité, si l'on en arrive à ne plus réparer les ascenseurs – ce qui veut dire qu'à l'origine, il y avait des ascenseurs dans l'immeuble –, c'est parce que les sociétés gérantes en ont eu assez de remédier à la bêtise de certains. Et si M. Désir avait été un pédagogue, et non pas un bonimenteur, il aurait mis les millions alloués à son organisation au service de l'éducation des gosses des banlieues : ex. casser l'ascenseur pénalise vos mères, tantes…, qui sont obligées de se taper l'escalier avec leurs chariots à provisions ! Et si, par votre bêtise, les commerçants du quartier ferment boutique, alors ce sont vos mères, tantes… qui vont devoir se taper des kilomètres à pied, en bus - quand ils ne sont pas en grève, pour cause d'agression – pour aller faire les courses dans la ville d'à côté ! Même chose pour les médecins, pompiers…

Voilà un discours simple, que même le gosse le plus débile peut comprendre. Et au lieu de ça, SOS Racisme et autres France Plus ont dilapidé les opulentes subventions dont ils ont bénéficié, en concerts sur la place de la Concorde et autres opérations de relations publiques. Sans parler de toutes ces opérations bidons, du type "grands frères" et abondamment pourvues de subventions. Résultat des courses : des organisations à reconstruire et tout un travail à reprendre à zéro !

Suggestion :


Et si les responsables politiques de tous bords s'offraient une petite visite dans telle ou telle cité universitaire ? La plupart ont le même âge mais sont dans un bien meilleur état que ces fameuses barres et tours que l'on a entrepris de détruire à tour (!) de bras.

Au hasard, la cité Jean Zay, à Antony. Telle barre de La Courneuve mesurait 165 mètres ? Á Antony, la tête de la cité universitaire se situe à un jet de pierre de la station de RER Croix de Berny, tandis que la queue se situe à un jet de pierre de la station de RER d'Antony ! On peut cheminer dans les couloirs de cette cité durant plus d'une heure, sans mettre le nez dehors !

Un petit ravalement ne ferait pas de mal à la cité, mais, pour l'essentiel, ici, pas de détritus, pas d'urines dans les couloirs, des ascenseurs qui marchent… Ici, pas de ploucs ; il y a bien pas mal d'étrangers, mais tous de niveau BAC+, ceci expliquant certainement cela !

Moralité : et si l'on commençait par remonter le QI moyen des habitants de nos cités ?



Ci-dessous, les résumés d'autres courriers (mêmes destinataires : les principaux partis politiques, dont un certain nombre de porte-parole ont accusé réception... Voir ailleurs, sur l'un ou l'autre de mes blogs...)



(…) Quiconque s'est promené dans certaines banlieues, dites défavorisées, a dû noter la fréquence, aux pieds de 99 % des jeunes, de chaussures de sport de grandes marques (600, 800, 900 frs la paire), et rien que du haut de gamme, flambant neuf ! Question : avec quel argent ?
Quiconque s'est promené dans le quartier de Strasbourg-St-Denis, à Paris (Xe), a dû être frappé par la frénésie de consommation de produits cosmétiques et capillaires qui semble avoir saisi certaines femmes, dont la plupart ne travaillent pas (600 à 800 frs la séance de pose de mèches artificielles), le tout contrastant, là encore, avec la faible fréquentation des lieux de culture (gratuits ou presque) que sont les bibliothèques, salles d'exposition, etc., par la même population... Quiconque a observé la frénésie de consommation de la clientèle des grands magasins, lors des fêtes de fin d'année, a pu mesurer le déséquilibre existant entre l'achat quasi hystérique de jeux vidéo, jouets... d'une part, et l'ostracisme à l'égard des dictionnaires et encyclopédies, d'autre part. Il est à peu près évident qu'aussi bien en matière d'échec scolaire que de délinquance juvénile, toute solution évitant l'implication directe des parents est vouée à l'échec, tant il est vrai que la seule zone d'éducation prioritaire qui vaille est le domicile familial !



Question : pourquoi les maires ne mettraient-ils pas en place quelque chose du style de la protection maternelle et infantile, mais dédié à la scolarité et à la vie sociale ; on pourrait l'appeler A.P.E.S. (Assistance aux Parents en matière d'Éducation et de Scolarité) ? De même que la PMI s'occupe de lait maternisé, de vaccinations, de petits ou grands ennuis de santé, de même l'APES conclurait des accords avec les parents, par lesquels les parties s'engageraient à veiller à ce que la scolarité et l'éducation des enfants se déroulent de la meilleure façon possible, de manière à garantir aux enfants la meilleure adaptation possible au système scolaire.

Cela suppose donc une vigilance de tous les instants, tant de la part des autorités que des parents, et ce, tout au long de la scolarité, avec signalement automatique de tout incident (absentéisme à l'école, fugue, bagarre en cour de récréation ou tout autre acte d'incivilité, mais aussi brutalités des parents à l'égard des enfants, appartements surpeuplés, pédophilie, etc.), le tout, de manière à éviter que de petits bouts de chou de 4-5 ans, ne se métamorphosent en caïds de cages d'escalier, incendiaires de voitures, violeurs ou dealers en culottes courtes, experts en poignard, manieurs de battes de base-ball, voire en jouets sexuels pour réseaux pédophiles !
(…)

Et au bout de six années de mandat, élus et parents feraient le bilan de ce qui aura été réalisé, ou de ce qui aura échoué, chacun mettant sur la table ses erreurs et ses lacunes, en s'engageant à faire mieux la prochaine fois !



Cette brusque sollicitude à l'égard de clandestins
((pour mémoire : un cargo bourré de centaines de clandestins, se faisant passer pour des Kurdes irakiens - ce qu'ils n'étaient pas ! - était venu s'échouer au large de Fréjus, dans le Var...)), après avoir expliqué qu'on serait ferme avec les sans papiers ! Il faut dire que Mme Veuve Mitterrand nous a expliqué qu'ils venaient d'Irak, où ils étaient persécutés. (2)

Et c'est parce qu'ils étaient persécutés qu'ils ont détruit leurs papiers ? (3)

Partout ailleurs, en Irak, les gens crient famine, mais dans le Kurdistan persécuté coulent le lait et le miel, à en juger par les images que nous ont montrées les chaînes de télévision : des enfants et des adultes aux joues bien rebondies, et ce, après des semaines de privations ! Pour preuve de l'opulence dans laquelle vivaient nos "persécutés" : "pour 20.000 frs, le taxi vous emmène à Fribourg ; 30.000 frs pour Hanovre ; certains réfugiés se disent prêts à débourser jusqu'à 50.000 frs." (4)

Après dix ans de dèche et de diète en Irak, seuls des maffieux sont en mesure d'aligner de telles sommes, des maffieux qui ont compris comment apitoyer leur monde, en s'abritant derrière des enfants… aux joues bien rebondies ! (5)


Pendant ce temps, les enfants de Bagdad, avec leur visage émacié, leurs immenses yeux flottant dans les orbites, et leurs parents, obligés de vendre de vieilles chaussures, casseroles et pacotilles diverses, pour quelques piastres, ne semblent pas beaucoup intéresser Mme Mitterrand !
"Moi, je suis arrivé à 18 ans ; les gens qui sont arrivés en même temps que moi, et qui avaient 38-40 ans, même maintenant, ils ne parlent pas un mot de français !" (6)



Les habitants non hispaniques de Floride peuvent dire un grand merci à Fidel Castro, qui leur envoie régulièrement des immigrants de haut de gamme, instruits et lettrés, des gens qui ont un idéal, pour l'immense majorité d'entre eux ; rien à voir avec les demeurés que le Mexique exporte vers les États-Unis, demeurés mais retors ! Parce que la migration clandestine est un sport de haut niveau, face à la meilleure police du monde. Le clandestin qui réussit à entrer aux États-Unis, au nez et à la barbe des fédéraux, celui-là est un dur à cuire, un vrai de vrai, qui vient de traverser un véritable processus de sélection darwinienne : seuls les meilleurs ont une chance de passer. Et ces quidams vont pouvoir transmettre tout leur savoir faire à leurs cadets, voire à leurs enfants, étant entendu que l'élève a vocation à dépasser le maître. Voilà qui explique pourquoi il y a des gangs de jeunes Latinos ultraviolents en Californie, mais pas en Floride, en tout cas, pas dans les mêmes proportions. Et voilà qui montre aussi que le processus ne peut que s'aggraver. Moralité : la régularisation de voyous voyageant sans papiers est un acte dangereux, voire irresponsable, dans la mesure où il ne se projette pas dans l'avenir et ne prend pas en compte une réalité toute simple : les chiens ne font pas de chats ! Celui qui a réussi une fois, deux fois… et s'est installé dans la fraude et le mic-mac, celui-là risque d'engendrer des enfants qui seront bien plus nocifs que leur géniteur.

En France, c'est la médiocre qualité des migrants des années soixante et suivantes (dont beaucoup d'illettrés, encore aujourd'hui) qui explique le pourrissement de certaines banlieues, parce qu'entre-temps, ces illettrés ont fait des enfants, qu'ils n'avaient pas les moyens intellectuels d'éduquer ! Ce qui veut dire qu'une sélection drastique des immigrants s'impose. En tant qu'Africain, je me contenterais d'énoncer un principe simple : un paysan n'a rien à faire en ville ! Un paysan arrivant en ville, et non éduqué en conséquence, est un paumé en puissance, qui va "plomber" tout l'avenir de ses enfants !

Et les Africains qui viennent se noyer au large de Gibraltar sont, pour la plupart, des paysans ! Chez eux, ce n'est pas Bamako, Niamey… Chez eux, c'est Dimbokro, à 800 km de Bamako, Barkala, à 560 km de Niamey. Le problème qu'ils posent n'est pas celui de l'immigration clandestine, mais celui de l'exode rural, fusée dont le dernier étage est le saut vers l'Occident !
La solution ? Très simple : le jumelage ! On prend de petits patelins ruraux, en France, en Italie ou ailleurs, on les jumelle avec des patelins du Mali, Niger…, voire Kurdistan. On fait venir un contingent parfaitement identifié de jeunes de ces villages du Sud, pour se perfectionner dans telle ou telle activité agricole, artisanale, etc. Du coup : les jeunes du Sud peuvent sortir et visiter le Nord ; on sait combien ils sont ; la durée de leur séjour est aussi connue ; et sous l'afflux de cette nouvelle population, de petits villages d'Europe vont pouvoir sortir d'une certaine léthargie… A partir de ce moment, les migrants clandestins n'auront plus aucune espèce d'excuse ; pour eux, ce sera le zéro tolérance !

Un tel système ne présente que des avantages, pour tout le monde !





[1]
Interview Laurent Guimier, Europe 1, 28 février 2001.

[2]
Par ailleurs, "la France est un des pays qui, en pleine guerre du Kossovo, a accueilli le moins de Kossovars.", J. Ciccolini, Avocat spécialisé en droit de l'immigration, LCI, 21.02.2001.

[3]
Ils ont maintenant des papiers qui précisent leur identité (RTL, 21.02.2001). Mais quelle identité ?

[4]
Michel Grossiord, revue de Presse, Europe 1, 26.02.2001.

[5]
Après un passage clandestin, le contrôle par les maffias continue, d'où prostitution, pédophilie, drogue… Xavier Rauffer, criminologue, France 2, Mots Croisés, 26.02.2001.

[6]
Ex clandestin kurde ; interview L. Guimier, Europe 1, 01.03.2001.